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    Cloches de Pioggiola

    Description

    Dans son ouvrage « Les musiques de Corse », édité au édition Piazziola, Antoine Massoni décrit à la page 99 de son ouvrage, le processus de la sonnerie. Il faut rappeler la formation de percussioniste d’Antoine Massoni, qui s’était fortement impliqué dans l’analyse de la tradition campanaire, notamment celle de Pioggiola, où il avait lui-même participé aux sonneries festives.

    « U Campanile » est le plus grand instrument de l’île et c’est pour cete raison qu’il est si souvent oublié. Son rôle est d’assurer la transmission des messages. Au sein des villages, sa fonction est double, à l’usage des offices du culte mais également de la vie sociale. Il émet deux types de messages: centrifuge pour l’appel au rassemblement, et centripète ( qui rapproche du centre),  pour donner l’alarme d’un danger ( incendie, guerre, épidémie..)

    À son sommet, le clocher abrite généralement trois cloches d’où son nom de trillon:

    « A ciccona ou a maiò » ( le bourdon), donne la tonique et assure une battue régulière. Elle est mise à la volée par un sonneur qui tient un tempo lent afin de permettre les variations sur les deux autres cloches.

    « A mezana » fait la seconde majeure et « A chjuca » la tierce majeure. Les deux sont sonnées par la même personne « à pichju martellu ». En actionnant les battants tenus soit directement à la main soit par l’intermédiaire d’une cordelette, le sonneur doit exécuter des variations en miroir, selon un code défini, afin que le message soit bien compris.

    « A ciccona » mise à la volée définit une battue ample pour laisser se développer les ornements de  » A mezana » et de la « chjuca ». Sur ce tempo, le sonneur commence toujours sur la « chjucca » et reprend la formule en inversant son attaque sur la « mezana ». Des formules binaires, ternaires, quinaires ou composées en 3/2/2…. selon l’improvisation, l’espace laissé par la « ciccona » ne permettant pas d’exécuter plus de huit frappes. »

    Dans cet extrait, le rythme initial est une alternance entre binaire et ternaire, puis va progressivement se décliner jusqu’au rythme quinaire. La « mezana » et la « chjuca » procèdent à une alternance rythmique et tissent un véritable maillage à partir des interventions de la « cicoçna ».

     

    Commentaire réalisé par Nicole Casalonga assistée de Josepha Geronimi.

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