Chjama è rispondi, Alzipratu
Chjama è rispondi, Alzipratu
Description
Roccu Mambrini parle le plus pur balaninu de son village, Zilia. Tandis que Luiggi Virgitti lui répond dans une langue teintée de cervionincu, et Maurice Acquaviva, comme son frère Nando, avec une pointe d’accent niulincu mélé au balaninu.
RÉSUMÉ
C’est une conversation entre trois poètes, l’un expérimenté, les autres débutants. Ces derniers expriment leurs difficultés, le premier les encourage et les rassure. Le sujet – « u cuncetu » – est celui de l’apprentissage de l’improvisation poétique. Il fait, bien sur, débat puisque deux hypothèses s’affrontent, parfois dans l’esprit du même interlocuteur.
- « hè questione di travagliu », dit Mauriziu dans la première strophe, et il est contredit dès la troisième strophe (à 1’28 ») par Luiggi « ùn ci credu mancu eu à l’affaru di u travagliu ». Mais Roccu rétorque que « hè vera chi tuttu s’arrangia » (6ème à 3’20 ») et que celui qui « molla qualche rime, pianu pianu s’avvanza »(8ème à 4’51 »).
- « in l’affare di u talentu ùn ci hè micca imparera » insiste Luiggi (9ème à 5’39 ») et Roccu, toujours conciliant, observe que « ùn si po cuntradisce a natura, ma sempre qualcosa s’impara fendu un pocu di cultura » (10ème à 6’07 »)
- Ce à quoi Luiggi acquiesce, « ci ghjungneremu pianu pianu à cantichjà » (11ème à 6’57 »), et Roccu indique qu’il faut opérer « cum’elli imparenu u sò arte l’artigiani »(12ème à 7’31 »), faisant une délicate allusion au fait que Luiggi est en apprentissage du métier d’ébèniste.
Puis la conversation dévie : Roccu doit partir, c’est l’heure de la traite de ses brebis. (14ème à 9’26 ») Mais après deux autres strophes de Roccu, Nando fait – enfin – une strophe, (17ème à 12’22 ») disant « o cume ne so felice di questa la cantata » - Roccu est tout content qu’ « a la fine si discetanu i morti » (18ème12’56 ») mais Luiggi intervient, sarcastique, « hai dettu e imparatu ciò chi t’hai tenutu à mente » (19ème à 13’34 »)
- Ce à quoi Nando réponds qu’il n’a fait que suivre le conseil de Carlu Parigi qui lui a dit « o Nando apri a bocca e canta » (20ème à 14’03 »)
- Roccu rappelle que si cela« hè una grande verità », on peut ainsi « dì scimità », (21ème à 14’30 ») ce à quoi s’emploie immédiatement Luiggi en disant que lui aussi « hà da munghje e botte », car ils sont dans la cave entourés de tonneaux et qu’il commence à faire soif. (22ème à 15’00 »)
- Nando conclue en disant que ce fut une « bella manghjata, incù paghjelle e puesia » (28ème à 18’25 »). Car, en effet, après la quatrième strophe, Nando a repris le dernier vers de Roccu en polyphonie comme il le fera un an plus tard (1986) dans « U TRIONFU DI A PUESIA », avec le concours de Luiggi et de Toni, et a différentes reprises au cours de la soirée on peut entendre une ligne de basse, chantée par Nando, accompagner la mélodie du poète.
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